Comme pour de nombreuses industries, le secteur du transport, de la manutention et du commerce international doit faire face à d’importantes mutations avec la crise de pénurie de main-d’œuvre, l’augmentation des échanges commerciaux, mais aussi la sensibilisation aux enjeux de transition écologique. Dans ce contexte, les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle majeur et appuyer la croissance d’une industrie vouée à se transformer pour rester compétitive. Voici un tour d’horizon des principales tendances technos qui réinventent déjà le secteur :  

1. L’accélération numérique

Face aux besoins d’une société de consommation toujours plus exigeante, des préoccupations face aux empreintes environnementales, et de la demande pour de services plus rapides, le secteur de transport a encore beaucoup de chemin à parcourir, même si des progrès non négligeables ont déjà été enregistrés ces dernières années. 

Que ce soit en autobus, train ou avion, la dématérialisation des billets, la diffusion d’informations par téléphone et l’accès wifi à bord des transports sont devenus une norme. La prochaine étape de l’innovation consistera à être en mesure de lier plusieurs services faisant appel à des données pour améliorer l’expérience client et optimiser les services offerts. C’est par exemple ce qui a été exploré avec succès par Dvore et Parknet qui ont développé une solution de stationnement intelligent avec billetterie intégrée. Ou, la solution de billetterie intelligente de ZED Digital qui permet, non seulement aux gens d’acheter des billets virtuels, mais également d’automatiser entièrement la vérification des billets aux entrées des sites, alors que leurs téléphones intelligents sont toujours dans leurs poches.  

Du côté de la logistique, les améliorations apportées par les nouvelles technologies se situent au niveau des différentes étapes du processus de livraison.  L’utilisation d’ordinateurs, de logiciels de suivi en temps réel voire d’électronique ou de wifi à bord des camions (comme le fournit Radio IP) pour communiquer efficacement entre chauffeurs et centre de logistique, permet une meilleure organisation pour les compagnies de transport. Elles peuvent ainsi adapter la gestion des opérations, par exemple en optimisant les départs ou les lieux de transit.
 

2. L’automatisation et la robotique 

Particulièrement prisées dans les entrepôts pour répondre au manque de travailleurs et au besoin d’opérer 24/7, la robotique et l’automatisation ont véritablement intégré les modes de production. Il n’est plus rare de trouver maintenant dans les entrepôts des bras robotiques pour déplacer les conteneurs lourds, des chariots élévateurs sans conducteur qui se déplacent en suivant une trajectoire programmée, des systèmes de stockage automatisés ou encore des solutions de gestion de la maintenance (comme proposée par Logicware ou ADNM).  Ceci simplifie la gestion des opérations au quotidien des entreprises de transport et contribue par exemple à respecter les normes prescrites en matière de SST, de connaître le stock et l’approvisionnement ou encore de répartir les commandes dans les différents camions afin d’optimiser les livraisons, ce qui à long terme permet de proposer des services concurrentiels.

3. La conduite autonome et le « platonning » 

Concernant la conduite en autonomie totale, il reste encore du chemin à parcourir. Cette technologie ne risque pas d’être développée pour le grand public dans un futur proche, mais pourrait devenir un standard à moyen terme de l’industrie du transport routier de marchandises. Une étape intermédiaire consiste à circuler en « platonning ». Ce système consiste à suivre un camion leader grâce au wifi, les autres camions le suivant à une courte distance en freinant et accélérant en même temps que le leader. Avec ce système de conduite semi-autonome, les autres chauffeurs peuvent effectuer d’autres tâches ou se reposer. De plus, les véhicules de livraison sont de plus en plus connectés avec les infrastructures routières, ce qui leur permet d’être informés des embouteillages et du trafic en général. Toutes ces améliorations à la conduite des chauffeurs visent à réduire les coûts de carburant, à voyager en sécurité et à réduire les risques d’accidents liés à une erreur humaine.  

Bien souvent les avantages procurés par les nouvelles technologies s’appliquent au produit/service final, mais cela ne veut pas dire que le reste de la chaîne de production ne bénéficie pas de ces avancées technologiques, bien au contraire. Par exemple, grâce à la modélisation 3D ou à la visualisation en réalité augmentée/virtuelle, il est possible de simuler des prototypes et d’effectuer des tests préliminaires avant même de commencer la production, ce qui permet d’identifier des problèmes en amont. Dans le même ordre d’idées, on peut aisément imaginer que les professionnels du marketing seront très prochainement capables de proposer des « showrooms » complètement dématérialisés pour présenter les produits de leurs entreprises.  

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