Les entreprises traversent actuellement une période de changement et de remise en question. En effet, la pandémie et la pénurie de main-d’œuvre ont été des facteurs inquiétants. Nous sommes désormais, à la croisée des chemins entre les façons de faire d’hier et celles de demain. Le modèle de gestion et d’entrepreneuriat traditionnel ne semble plus faire le poids face aux circonstances et les tendances actuelles.
En effet, depuis quelques années, nous avons constaté un changement graduel au mode de travail des citoyens, et cela à grande échelle. Grâce aux avancées technologiques des dix dernières années, de plus en plus de travailleurs ont préféré travailler à distance ou tout simplement à leur propre compte. Que ce soit pour des raisons environnementales, circonstancielles, économiques ou même par goût, l’entreprenariat et le solo-preneur ont tout simplement pris une place importante sur le marché du travail au Québec.
Ce qui avait d’abord commencé comme un mouvement chez les travailleurs est devenu incontournable pour les employeurs en mars 2020. En effet, la fameuse COVID-19 est arrivée à nos portes, forçant les entreprises à s’adapter aux dures réalités, en adoptant le télétravail. Autrement dit, la pandémie a complètement changé les circonstances.
Toutefois, si certains envisagent un retour aux normes habituelles de travail une fois la crise sanitaire terminée, d’autres constatent que la tendance est là pour rester.
Pourquoi? Pourquoi les organismes devraient-ils adhérer à un mode de travail virtuel et délaisser peu à peu le modèle traditionnel?
Toutefois, avant d’y répondre un peu plus en profondeur, définissons d’abord ce modèle que le l’on qualifie de traditionnel, hybride et virtuel.
Le modèle de gestion traditionnel consiste d’abord et avant tout à un encadrement strict et conforme aux normes habituelles, incluant :
Le modèle hybride, c’est la rencontre le travail traditionnel et virtuel :
De son côté, le télétravail consiste à un mode de travail :
Bien évidemment, le travail virtuel ne s’applique pas à tous les domaines sur le marché. Cela touche principalement les métiers administratifs, créatifs ainsi qu’en TI.
Le secteur des TI est sans doute l’un des premiers à avoir plongé dans ce modèle virtuel, qui avait commencé principalement en 2014. D’abord, parce qu’ils ont les outils et le savoir nécessaire pour effectuer cette transition, mais aussi grâce à une demande de plus en plus grandissante, et cela à l’international. En effet, ces experts ont le luxe de choisir où, quand et pour qui ceux-ci désirent travailler.
Du côté des entreprises, de plus en plus d’entre elles optent pour des travailleurs en TI situés à l’étranger pour diverses raisons dont l’expertise, les besoins, l’argent et sans oublier, une certaine pénurie de main-d’œuvre…
Maintenant que la crise sanitaire tire peu à peu à sa fin, un autre obstacle a fait son apparition, celui de la pénurie de main-d’œuvre. En effet, de plus en plus d’entreprises ont de la difficulté à recruter du personnel et cela dans pratiquement tous les domaines. Certains ont d’abord blâmé la PCU, ou la PCRE, laissant entendre que les gens ne veulent plus travailler. Pourtant, à l’heure actuelle, une minorité d’individus auraient accès à cette prestation. Même que le taux de chômage est à son plus bas. Sans compter que l’inflation vient d’atteindre des records jamais depuis les années 80.
Il existe plusieurs facteurs :
Ces facteurs laissent entendre que le problème est bien plus profond qu’une simple paresse de la part des citoyens. Même que selon les recherches effectuées sur le sujet, suggèrent que seulement 54% des postes seront comblés après le départ des baby-boomers sur le marché du travail. Pour y remédier, le Québec a l’intention d’augmenter son taux d’immigration annuel et permettra aux entreprises dans certains domaines d’engager davantage d’immigrants, allant jusqu’à 10% de leurs personnels.
Cependant, du côté des entreprises, la demande et le besoin sont urgents, d’autant plus que le rythme de vie d’avant reprend rapidement. Elles doivent donc se retourner vers des solutions alternatives, en essayant de repêcher différents types de travailleurs. Comme nos expatriés par exemple…
De nos jours, tout est informatisé. Chaque entreprise ou société, quel que soit le domaine, nécessite et utilise, à un degré ou un autre, des outils technologiques pour le fonctionnement et la prospérité de l’organisme. Durant la pandémie, cette technologie nous a permis de rester connecté et productif. Au début, pour beaucoup d’entre nous, le télétravail a été perçu comme un choc culturel, mais qui s’est rapidement transformé en réel modèle de travail, aujourd’hui activement recherché.
En effet, cette formule permet aux travailleurs d’effectuer leurs tâches dans l’environnement de leur choix. Comme dans un autre pays, au bord de l’eau, sous le soleil par exemple. C’est ce qu’on appelle des « nomades numériques ». Un phénomène d’affaire qui dépend entièrement de la technologie et qui prend de plus en plus d’ampleur. Aux États-Unis, on remarque que 42% de ces travailleurs sont des milléniaux. Et d’après les experts, ceci semble n’être que le début, puisque les générations suivantes auront carrément grandi dans cet univers numérique.
Le télétravail a souvent été perçu comme un mode de travail pour les paresseux, principalement exercé par une jeune génération en quête de liberté et d’amusement. En d’autres mots, des individus qui ne veulent pas contribuer à la prospérité de la société. Pourtant, d’après Statistique Canada, la réalité serait tout le contraire. D’après leurs données, publiées en avril 2021, 90% des employé(e)s qui ont basculé dans la sphère du télétravail estiment être au moins tout aussi productifs que lorsqu’ils travaillaient en présentiel. De plus, 32% d’entre eux constatent avoir été encore plus efficaces et performants à domicile qu’en lieu de travail habituel.
Des statistiques qui en révèlent beaucoup sur la nature de ce modèle de travail et qui remettent certainement les choses en perspective.
Source: Statistique Canada
Afin de recruter davantage, les entreprises devront s’adapter à ce nouveau mode de travail, car le travail numérique ne fait que prendre de l’expansion et gagner en popularité. Alors nous encourageons fortement les employeurs à ouvrir leurs horizons en matière de travail. Ils devront se tourner un nouveau genre d’employé(e)s, par exemple :
Attirez-les avec des postes et des conditions de travail qui résonnent avec leurs ambitions. Favorisez des modes de travail alternatifs au modèle traditionnel. Comme par exemple, vous pouvez :
D’abord, définissons à quoi consiste l’image de marque d’employeur:
Votre marque employeur est l’image de vos activités en ressources humaines sous leur meilleur jour et ce, à partir d’un point de vue externe.
En effet, celles-ci influencent votre réputation auprès des candidats potentiels. D’ailleurs, l’objectif principal de ces activités est celui de vous positionner en tant qu’employeur de choix afin d’attirer les nouveaux talents et de les préserver.
Selon certaines sources, voici quelques exemples afin de projeter une image de marque authentique, axée sur le talent humain et leur bien-être.
Selon Skeeled et Stratégie Marketing RH vos activités devraient se concentrer sur ces aspects :
Une image de marque bien projetée peut s’avérer bénéfique pour l’attraction et la rétention des nouveaux talents. Il ne faut donc pas négliger l’impact de votre réputation en matière de recrutement, les candidats ont désormais l’embarras du choix, donnez-leur l’envie de travailler pour vous.
En conclusion, vous comprenez maintenant pourquoi il est devenu impératif pour les entreprises de s’adapter aux changements et d’explorer de nouvelles façons de faire. Que ce soit au niveau du modèle de gestion du travail, des employés actuels ou du recrutement de talents, la culture interne et externe doit être en mesure de refléter une image de marque transparente, authentique et moderne. En effectuant ces changements, vous maximisez vos chances de contrer les obstacles actuels, tels que la pénurie de main-d’œuvre. En offrant à vos employés une culture et des conditions de travail convoitées, comme le télétravail par exemple, vous optimisez votre image de marque employeur auprès des candidats potentiels.
Sources