Confrontée à de nombreux défis au cours des 20 dernières années (émergence des marchés asiatiques, délocalisation, pénurie de main-d’œuvre), l’industrie manufacturière (incluant les secteurs de la fabrication et de la transformation), l’un des piliers de l’économie du Québec, se doit d’être plus innovante pour rester compétitive. Cela passe notamment par une refonte en profondeur des modèles d’affaires, de production, de vente, ainsi que par l’optimisation des opérations et des chaînes d’approvisionnement. Les technologies numériques permettent de repenser complètement ces activités et représentent pour le secteur manufacturier l’occasion de pleinement entrer dans l’ère de l’industrie 4.0.
La pénurie de main-d’œuvre, qui est un enjeu pour toutes les industries, se fait particulièrement criante dans le secteur manufacturier, fabrication et transformation. Pour y remédier, recourir à l’automatisation et robotisation permettrait de pallier le problème. En les intégrant aux modes de production existants, il devient donc possible de résoudre le problème de main-d’œuvre, d’augmenter la capacité de production, réduire les risques d’erreurs et/ou d’accidents du travail ou encore de revaloriser les emplois humains existants; les ouvriers « remplacés » pouvant être formés à programmer et gérer les nouvelles machines.
Dans le même ordre d’idées, les solutions numériques qui intègrent l’internet des objets représentent un bel ajout pour optimiser la production, créer des produits selon les besoins de la clientèle, mieux gérer les activités et, finalement, maximiser les revenus. Ceci nécessite une infrastructure numérique solide, au sein de laquelle les données peuvent circuler sans interruption dans toute l’usine et opérer les systèmes qui s’y rattachent, tout en étant en mesure de s’adapter en temps réel. Les données doivent donc être accessibles pour gérer les stocks, pour prioriser certaines chaînes de montage par rapport à d’autres que ce soit pour contourner un bris ou pour répondre à la hausse d’une demande.
Au niveau des enjeux de fabrication, l’impression 3D se positionne clairement comme la technologie de l’heure. En effet, elle présente des avantages indéniables permettant notamment d’accélérer le développement de nouveaux produits, de réduire le coût de fabrication de pièce à tirage limité et de minimiser les délais de livraison. L’utilisation de l’impression 3D étant vouée à croître au cours des prochaines années, en l’intégrant le plus rapidement possible à ses modes récurrents de fabrication, les entreprises manufacturières gagnent en expertise maintenant et seront mieux équipées lorsque l’utilisation de l’impression 3D sera généralisée demain. À l’heure actuelle, l’impression 3D est surtout utilisée pour fabriquer des prototypes ou produire des objets personnalisés. Couplée à des solutions numériques de visualisation comme celles proposées par Visao, l’impression 3D peut servir les besoins de R7D mais aussi de vente et marketing.
Pour gagner en efficacité dans des départements connexes à la production, il est pratique de faire appel à des logiciels de ERP tout-en-un tel que Commsoft pour gérer sur une même plateforme les ventes, les achats, les inventaires, le suivi comptable ou le site de commerce électronique. Des logiciels destinés à la gestion des employés (planification d’horaires, suivi des feuilles de temps, etc…) comme ceux proposés par Agendrix sont également des outils précieux pour aider les entreprises à augmenter leur productivité au niveau de certaines tâches de ressources humaines.
Il faut aussi être conscients qu’en recourant massivement à des outils numériques, le secteur manufacturier s’expose à être plus vulnérable aux cyberattaques, ce qui pourrait mener à des conséquences fâcheuses. Une attaque réussie peut entraîner un arrêt de la production, des pertes financières, du vol de données confidentielles ou de propriété intellectuelle, etc… Intégrer des solutions de cybersécurité, comme Devolutions, conçues pour aider les entreprises industrielles à se préparer aux risques les plus importants auxquelles elles sont confrontées (attaques sur les systèmes de contrôle industriels, menaces persistantes, rançongiciels) est une mesure de sécurité qui doit devenir aussi naturelle que de barrer sa porte lorsque l’on quitte son domicile.
Au Québec, une vaste majorité d’entreprises ont amorcé leur virage vers le 4.0. Par exemple, 62% des entreprises sondées en 2021 par la firme Léger à la demande du gouvernement du Québec, ont indiqué avoir investi dans le numérique au cours des trois dernières années tandis que 55% déclaraient avoir l’intention de le faire au cours des 12 mois suivants. Pour ce faire, les entreprises du secteur ont la chance de pouvoir faire appel à des entreprises d’ici qui pourront leur offrir des services et des produits répondant à leur réalité d’affaires. Bon nombre d’entre elles s’affichent déjà sur le catalogue Techno du Québec.