Détenteur d’un bac en génie physique et d’un MBA de l’Université Laval, Anthony Blais a lancé en 2019 avec trois confrères de son alma mater, GPHY, une plateforme de gestion de travail hybride. L’idée est de permettre à des employés de réserver un bureau ou une salle de réunion alors que l’on voit de plus en plus d’entreprises adopter un mode de travail hybride et qu’elles chercheront sans aucun doute à diminuer les espaces de bureau.
Outre le fait que les employés peuvent réserver un espace, GPHY propose aussi une carte interactive pour voir quels bureaux sont disponibles. Les employés n’ont ensuite qu’à s’inscrire. Des capteurs permettent aussi de mesurer l’occupation des bureaux et des salles de réunion. « Cela fait trois ans que nous avons lancé l’entreprise, explique Anthony Blais. Nous étions 4 initialement et aujourd’hui nous sommes rendus à 15, signe de notre croissance. »
Il existe plusieurs façons d’approcher des clients potentiels, mais celle qui fonctionne le mieux demeure le contact direct, par téléphone ou LinkedIn, ce qu’on appelle les « cold calls ». Parmi ses clients, la jeune entreprise compte de grandes PME et développe des projets pilotes avec de grandes entreprises québécoises.
« Nous avons officiellement lancé la plateforme en mode SaaS il y a un peu plus d’un mois, souligne Anthony Blais. Depuis 2019, nous nous sommes surtout occupés du développement des technologies. Nous visons des revenus de 300 000 $ cette année et nous voulons ensuite doubler nos revenus chaque année pour les cinq prochaines années. »
Pour le moment, GPHY se penche davantage sur le marché québécois. Ses compétiteurs se trouvent essentiellement aux États-Unis, espace que l’entreprise veut développer dans les prochaines années lorsque ses processus de ventes et de soutien seront mis en place. Or, elle se différencie par son offre 360 degrés.
« Nous nous différencions en offrant non seulement une solution logiciel, mais aussi par nos capteurs, précise le président de l’entreprise. Par exemple, si une entreprise compte 100 employés et qu’elle fonctionne en mode hybride, elle aura peut-être seulement besoin de 60 bureaux. Grâce à nos capteurs, nous pouvons mesurer et réduire l’espace occupé au besoin. »
La solution vise aussi à stimuler et favoriser la collaboration au sein des entreprises : de façon classique, lorsqu’on cherche un collègue, on sait quel bureau il occupe. Dans une occupation hybride où les gens changent d’espace de travail, la plateforme permet de localiser ce collègue sans avoir à chercher dans tous les étages.
Lorsque la COVID a frappé la planète, GPHY venait tout juste de commencer ses activités. La pandémie a porté un dur coup à la jeune entreprise. Le travail en forme hybride vient lui donner du vent dans les voiles. Selon une étude de Microsoft, 66 % des entreprises mondiales vont changer pour un modèle de travail hybride. GPHY continue à développer des fonctionnalités et du matériel informatique tel que des petits écrans qui pourront effectuer de l’affichage intelligent, le concept ayant pour objectif de rendre les espaces de travail plus intelligents.
Le Lien MULTIMÉDIA a rencontré Anthony Blais pendant Vision PDG, la grande rencontre des PDG technos organisée par l’Association québécoise des technologies, événement auquel il a assisté pour la première fois. Cela fait quelques années qu’il en entend parler par des partenaires et il avoue ne pas être déçu. « J’ai rencontré plein de gens d’expérience, dit-il. Je suis le petit jeune et je suis venu pour apprendre. »