À la veille du dépôt du budget du Québec 2017-2018, l’Association québécoise des technologies (AQT) se réjouit de l’effervescence autour de l’intelligence artificielle et souhaite réaffirmer le rôle que peuvent jouer les PME en technologie au sein de cette révolution.
Au courant des derniers mois, Google et Microsoft, des géants de l’informatique, investissaient dans l’écosystème montréalais en apprentissage profond, accentuant la montée de Montréal comme un leader en IA.
Ajoutons à cela l’annonce d’un financement de 125 millions pour l’IA dans le cadre du dépôt du budget du Canada 2017, dont 40 millions pour le Québec. Essentiellement, cette mesure servirait au développement de compétences et au maintien de celles-ci au pays. De même, le gouvernement fédéral annonçait le montant de 950 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer des « supergrappes » d’innovation, dont une partie en IA. L’AQT ne peut que saluer la volonté d’instaurer cette force vive au Canada.
Les PME représentent 96 % des entreprises en technologie de l’information et des communications. Elles constituent un véritable moteur pour l’économie : 78 % d’entre elles exportent leurs solutions, ce qui est bien au-delà du 21 % pour tous secteurs d’activités confondus. De plus, leurs solutions, souvent très spécialisées, améliorent la compétitivité des entreprises de tous les secteurs.
L’État doit prévoir l’implication des PME en technologies du Québec au sein de l’écosystème de l’IA. Des mécanismes afin de transmettre les connaissances aux PME québécoises deviennent donc nécessaires.
Pareillement, il demeure essentiel que ces avancées technologiques soient commercialisées par nos PME établies. De cette façon, l’économie québécoise profitera directement des retombées d’une telle effervescence.
Dans le cadre des consultations prébudgétaires du gouvernement du Québec, l’AQT a déposé un mémoire dans lequel plusieurs recommandations visaient l’engouement pour l’IA.
Ainsi, nous soutenons la mise en place d’une politique et d’un plan d’investissement majeur pour le développement de cet écosystème.
Aussi, nous croyons fermement qu’il est possible — et souhaitable — d’identifier les PME prometteuses qui ont intérêt à intégrer l’intelligence artificielle dans leurs solutions et voir à cette incorporation au plus tôt.
Enfin, l’AQT a déjà mis en place des Réseaux d’excellence, des regroupements permettant d’unir, autour de solutions technologiques, des acteurs d’influence de l’industrie des TIC québécoise et des PME membres de l’AQT pour qu’ils s’allient afin d’identifier de nouvelles opportunités d’affaires pour chacun des marchés sectoriels visés. Le concept pourrait s’imbriquer dans un processus relié aux initiatives en IA auquel l’AQT voudra contribuer.
Le budget québécois, qui sera déposé demain, devient, vous en conviendrez, une occasion pour que la province fasse profiter son industrie des compétences « nichées » qui s’y développent.