Afin de donner suite à l’article de monsieur René Vézina, journaliste économique du journal Les Affaires, qui a publié le 27 août un article intitulé La reconnaissance de nos PME en TI, plus facile à l’étranger qu’ici, j’aimerais affirmer mon accord avec son propos, mais aussi ajouter quelques précisions, car l’exportation de biens et services en TIC ne vit pas ses plus beaux jours.
À la lumière de la dernière édition de notre Baromètre de compétitivité AQT, un sondage annuel fait auprès de PME en TIC, la proportion des ventes réalisées ailleurs qu’au Québec se trouve à son plus bas en quatre ans. Alors qu’en 2011, ce rapport se situait à 38 %, il glisse à 34 % en 2015. Certes, cette baisse est statistiquement non significative, néanmoins, elle ne représente en aucune façon le potentiel de compétitivité de l’industrie québécoise.
Nous avons au Québec des entreprises en TIC qui ont des succès commerciaux à l’étranger et ce succès est presque toujours relié à la qualité de leurs expertises et de leurs savoir-faire, des différenciateurs très québécois reconnus dans plusieurs marchés de la planète. Nous avons ici beaucoup d’entreprises qui ont le potentiel de performer sur les marchés internationaux. Établir des conditions afin d’en augmenter le nombre serait un baume pour notre économie, générant de nouveaux revenus pour le bénéfice de tous. On se doit de permettre à plus d’entreprises d’accéder à ces marchés. À l’AQT, nous avons fait des recommandations et continuons à proposer des solutions en ce sens auprès du gouvernement. Par exemple en proposant d’avantage d’aide à l’exportation grâce aux leviers déjà existants ou par des aménagements fiscaux pour permettre d’obtenir des ressources spécialisées en ventes et marketing.
Il faut continuer à mettre sous les projecteurs nos entreprises qui ont du succès à l’extérieur du Québec, mais il faut continuer à accroitre la présence de nos entreprises à l’extérieur de nos frontières. Des exemples comme Abilis Solutions et Giro montrent la voie à suivre pour notre industrie et pour les décideurs qui ont une influence dans l’aménagement de conditions permettant un rayonnement hors Québec accru pour notre industrie des TIC.