L’Association québécoise des technologies (AQT), partenaire du forum « Le manufacturier innovant », une initiative d’Investissement Québec et de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, vous offre un compte rendu d’un segment intéressant de l’événement. Plus précisément, l’AQT se penche sur les moyens de devenir un bon leader de l’innovation.
Le vice-président en technologie du bâtiment de Siemens Canada, Stéphane Chayer, croit que pour effectuer adéquatement un virage numérique, il faut, entre autres, miser sur les employés. Il y aurait une nouvelle façon de diriger une entreprise de sorte qu’elle prenne mieux en compte les horaires et les lieux de travail souples, mais aussi permettre aux salariés de saisir des défis nouveaux.
De plus, M. Chayer a beaucoup insisté sur le développement des compétences et, pour lui, les entreprises auraient un rôle à jouer dans la formation au-delà des universités. À cet effet, il donne l’exemple de l’Académie Siemens, qui offre aux employés et à des étudiants un apprentissage spécifique aux défis technologiques que rencontrent les entreprises. En fin de compte, l’autonomie, la créativité et un lâcher-prise de la part des supérieurs constitueraient la clé pour que la force de travail serve la transformation de la culture d’entreprise.
Le Forum s’est notamment permis une parenthèse pour présenter les conclusions d’un de leurs ateliers, lesquelles ont ciblé quatre défis en ressources humaines pour les entreprises manufacturières du Québec :
Jean Lortie, le secrétaire général de la CSN, qui présentait la conclusion, a fini en rappelant qu’au Québec une majorité des organisations du secteur sont des PME qui sont moins propices à avoir un directeur des ressources humaines.
« Soyez prédisposé aux changements », a affirmé Steve Gélinas, le directeur de la stratégie et de l’innovation d’Optel Vision spécialisé en système d’inspection et de traçabilité du domaine pharmaceutique. Selon lui, l’innovation devrait se concrétiser notamment par les communications clients et internes. De même, l’innovation doit devenir la culture d’entreprise. Pour ce faire, il encourage les entreprises à attirer les talents et à impliquer les jeunes dans les décisions.
« L’innovation pour rester en vie. » Voilà ce qu’a soutenu, pour sa part, Martin Joyal, président chez Yourbarfactory, manufacturier de produits alimentaires. Pour lui, l’innovation, qui est essentielle pour demeurer compétitif, doit se réaliser dans toutes les sphères des entreprises. « Nous sommes tous innovants », a-t-il conclu.
Nancy Simoneau, présidente du Groupe Simoneau, chef de file mondial en manufacture de chaudières industrielles, a également été amenée à présenter sa stratégie pour faire face aux changements. Il faudrait « se donner les moyens de nos ambitions », et ce, en trouvant des marchés porteurs, puis en s’imposant mondialement dans ces marchés.
En somme, ce que l’on peut retenir essentiellement de ce panel, c’est, d’une part, l’importance des compétences pour les entreprises, en particulier les jeunes. D’autre part, les entreprises doivent avoir ce désir de se renouveler et qu’elles le concrétisent.