Encore une fois, nos 5@7 Parcours d’entrepreneurs ont donné lieu à de passionnants échanges entre dirigeantes et dirigeants techno. Cette fois, c’était l’inspirant parcours entrepreneurial de Katie Bussière, PDG de Nubik, qui était à l’honneur! À Québec et à Montréal, plus de 175 leaders de notre industrie ont été les témoins privilégiés d’une entrevue menée de main de maître par deux autre PDG techno : Joé Bussière (PDG de Libéo) le 15 janvier à Québec, et Rémy Therrien (Président du Conseil de Croesus), le 22 janvier dernier à Montréal.
Pour paraphraser les mots de Rémy Therrien, Fondateur et président exécutif du conseil de Croesus et intervieweur le 22 janvier dernier à Montréal :
« Katie : candeur, authenticité et spontanéité font sûrement partie de ta boîte à outils d’entrepreneure. Comme tu me le disais précédemment, ce n’est pas avec des paroles et de la poudre de perlimpinpin que tu es à l’aise. Il est évident pour moi que tu as édifié Nubik dans sa nouvelle mouture et l’as propulsé vers son succès. Tu l’as fait grâce à ton leadership, ton audace, ton énergie, et sûrement aussi grâce à ton petit côté compétitif… Enfin, ton sourire contagieux, ce télé-sourire qui doit traverser plusieurs écrans chaque jour pour la plupart de tes employés et clients, doit aussi y être pour quelque chose…! »
Car 100 % des 130 employés de Nubik travaillent 100 % du temps de la maison ! Comme elle le mentionnait elle-même, ses bureaux ont la particularité d’être « partout et nulle part en même temps » ! Comment fait-on le ménage dans un bureau virtuel ? Comment procède-t-on à un exercice de feu ? Ou, plus sérieusement, comment favorise-t-on l’épanouissement de plus 130 employés en mode télétravail, tout en nourrissant une culture d’entreprise hors-pair ?
Comme Katie l’expliquait : « Souvent, les gens peuvent être sceptiques. Vous êtes 130 employés qui travaillent de la maison ? Ça doit être 130 personnes qui ne parlent pas entre eux, sans esprit d’équipe ? Eh bien, au contraire ! Le fait de ne pas avoir à se déplacer de la maison, ça crée un équilibre conciliation travail-famille. Nos gens sont hyper-collaboratifs. Car quand tu as ça, tu ne veux pas le perdre. On a un sentiment d’appartenance beaucoup plus fort que ce que j’ai moi-même connu au sein d’autres entreprises! »
Katie et son équipe sont maintenant habitués de faire des entrevues à distance. Cela peut en intriguer plusieurs, mais qu’on soit en personne ou en télétravail, Katie soutient l’idée qu’on obtient souvent le même ressenti. En complément, Nubik utilise aussi les tests psychométriques, notamment pour mesurer le niveau d’autonomie et la propension à travailler de la maison de ses futurs employés.
Malgré l’aspect télétravail, le coaching chez Nubik ressemble étonnamment à ce que se fait ailleurs en termes d’onboarding. On parraine les nouveaux employés. Il y a des formations faites de façon individuelle et en équipe. Tous participent à des projets, ainsi qu’à ce qu’on appelle communément des shadowing. La seule différence, chez Nubik, c’est que pour se parler, on doit cogner à une porte virtuelle… Une porte virtuelle toujours très ouverte!
Rappelons en effet que Katie Bussières est arrivée à la tête de Nubik en 2015, après avoir acheté l’entreprise. Comment installer son leadership alors que 100 % de ses employés travaillent 100 % du temps de la maison ? Comme elle me mentionnait elle-même, « on se retrouve au début devant une boîte à outils vide, car cette entreprise ne fonctionne pas comme ce que l’on a connu avant. Alors on s’adapte. » Par besoin de côtoyer des collègues, le premier réflexe de Katie a été de se doter d’un bureau, autrement dit d’un quartier général. Elle y est allée tous les jours pendant presque un an, tout en continuant à respecter et à favoriser la culture unique de Nubik. Un nouveau collègue, qui voulait également un bureau, s’y est rendu pendant les trois premiers mois. Ensuite, il ne venait plus. La culture de Nubik l’avait conquis, tout comme elle a conquis Katie!
Katie Bussières a débuté sa carrière en enseignant l’informatique au collégial, pour ensuite travailler dans l’administration. Pendant les premières années de sa carrière, elle a mis ses ambitions de côté avant de miser sur son ambition. Une expérience en entreprise, au sein de l’industrie techno, l’a amenée à jouer plusieurs rôles et à apprendre « la magie » qui pouvait s’opérer derrière l’acquisition d’une entreprise.
D’un commun accord avec son conjoint, elle a ainsi économisé jusqu’à ce qu’elle trouve le projet idéal. Ils ont fait des compromis et conditionné leur mode de vie afin réaliser ce désir d’entrepreneur. Comme le mentionnait Katie : « J’ai beaucoup de respect pour les entrepreneurs qui démarrent de zéro. Mais ma trajectoire à moi a été autre. » Et quelle chance !
Depuis que Katie Bussière est à la tête de l’entreprise, Nubik a mis sur pied un plan stratégique agressif, l’amenant, en seulement quatre ans, à quadrupler son chiffre d’affaire et à faire passer ses exportations de 1 % à 60 %. Nubik est ainsi devenue l’une des plus grandes équipes de professionnels œuvrant sous la plateforme Salesforce en Amérique du Nord. Tout cela a été réalisé à même son flux de trésorerie, sans investissement en équité.
Nubik, c’est aujourd’hui 127 ressources engagées, dynamiques et motivées. Mais au-delà de ça, c’est la preuve qu’un vrai mode de gestion conciliation travail-famille, ça fonctionne, tout en gardant une rentabilité au-dessus de la moyenne de l’industrie. Nubik continue à travailler dans le respect de ses ressources et de leurs familles et tout le monde est gagnant!
Toutes nos félicitations, Katie! Et bravo à nos deux intervieweurs !